Grossesses à risque et périnatalité

Le CHU Sainte-Justine, c’est d’abord et avant tout un hôpital « mère-enfant ».
Cette raison d’être, qui le distingue des autres hôpitaux pédiatriques, lui permet d’aborder la santé des mères et des enfants comme un tout, et d’assurer à ces derniers des soins continus, de la naissance à l’âge adulte.

Quand il est question de grossesses à risque élevé, de périnatalité et de néonatalogie, c’est à l’ensemble de la relation mère-enfant que l’on touche : nous soignons les nouveau-nés– prématurés ou pas – qui sont en danger, mais, plus souvent qu’on ne le pense, nous prodiguons des soins à des mamans en devenir qui risquent leur vie pour donner la vie.

Dans ces domaines, le CHU Sainte-Justine excelle comme nul autre au Canada, voire en Amérique du Nord! Par votre soutien à notre grande campagne Plus mieux guérir, vous avez contribué au bien-être de ces mères et de leurs bébés.

Depuis décembre 2016, c’est dans le nouveau Bâtiment des unités spécialisées que la clinique de médecine fœto-maternelle accueille et prend en charge chaque année des centaines de mamans et leur bébé et que l’unité de néonatalogie reçoit les nouveau-nés en difficulté. C’est plus de 700 bébés qui y naissent et quelque 300 autres y sont transportés d’un autre centre hospitalier pour y recevoir des soins de pointe. 

Au CHU Sainte-Justine, chaque intervention est le fruit d’une collaboration multidisciplinaire admirable qui profite de grandes avancées technologiques et qui repose sur une conviction profonde : pour faire de la meilleure médecine, il faut comprendre l’aspect humain des difficultés et des épreuves que traversent les femmes, les hommes, les couples et les familles.

Centre d’excellence en grossesses à risque et en diagnostic prénatal

Chaque année, près de 4 000 bébés naissent au CHU Sainte-Justine. La plupart des mamans qui y accouchent sont suivies à la clinique de médecine fœto-maternelle, anciennement connue sous le nom de « clinique GARE », pour « clinique de grossesses à risque élevé ».

Ces femmes avaient déjà des problèmes de santé avant leur grossesse, et il arrive aussi qu’elles ou leur bébé développent des complications pendant la grossesse, comme des infections ou encore un retard de croissance.

Grâce à votre soutien, le Centre d’excellence en grossesses à risque et diagnostic prénatal a pu intégrer le centre de prélèvements à la clinique fœto-maternelle, ce qui diminue les déplacements des mamans et les risques d’infection, en plus de faciliter leur participation à des projets de recherche.

Le développement du diagnostic pré-implantatoire effectué sur les embryons conçus in vitro au sein même du Centre permet aux parents porteurs de maladies génétiques rares de donner naissance à des bébés en bonne santé. Et parce que vous avez contribué à l’acquisition d’équipements hautement spécialisés en thérapie fœtale, notamment des sondes échographiques, nombre de nouveau-nés ont eu la vie sauve, malgré une naissance précipitée ou un état de santé précaire.

Le Centre d’excellence en grossesses à risque et en diagnostic prénatal déclinera aussi son expertise sur un site web où se retrouveront des informations validées sur les complications de grossesse. Un système intégrateur de bases de données pour la recherche et l’amélioration des pratiques est aussi en cours d’implantation, afin de pouvoir évaluer les protocoles et de s’améliorer sans cesse.

Centre d’excellence
en néonatalogie

Chaque année, 8 % des enfants qui naissent au Québec viennent au monde prématurément et 3 % d’entre eux souffrent de malformations congénitales. L’unité de néonatalogie du CHU Sainte-Justine accueille plus de 1 100 des tout-petits parmi les plus gravement atteints, et le tiers d’entre eux y sont transférés d’un autre hôpital. Notre établissement traite tous les systèmes défaillants, que le problème soit d’ordre respiratoire, cardiovasculaire, rénal, hépatique ou cérébral. En équipe, on y fait des miracles!

En décembre 2016, l’unité de néonatalogie du CHU Sainte-Justine a été agrandie et a emménagé dans les nouveaux bâtiments de l’hôpital. Cette unité compte 65 lits, ce qui en fait la plus grande unité du genre au Canada. Au chevet des 27 berceaux en soins intensifs, nous veillons avec immensément d’amour et de respect sur les très grands prématurés et sur les bébés nés avec des pathologies complexes.

Vos dons à Plus mieux guérir ont largement contribué à notre avancement dans la compréhension, la prévention et le traitement de ces tout-petits qui souffrent de maladies liées à la grande et à la très grande prématurité.

Grâce à vos dons, nous avons pu former un groupe-témoin de mères et d’enfants, afin de suivre l’évolution de ces derniers depuis le moment de leur conception jusqu’à leur entrée dans l’âge adulte. Parce que, quand on vient au monde avant l’heure, l’impact sur le développement peut s’exercer bien au-delà des 18 ans…

Nous avons également pu mieux nous outiller pour prévenir et traiter les lésions cérébrales qui se produisent dans les premières semaines après la naissance et recruter de nouveaux chercheurs émérites afin d’accélérer les découvertes sur la prédisposition génétique à certaines maladies.

Le tout avec beaucoup d’humanité, en équipe avec les parents.

Plateforme canadienne
du cerveau néonatal

Le cerveau des nouveau-nés est très vulnérable. La grande prématurité, l’asphyxie à la naissance et les malformations congénitales du cœur causent souvent des lésions qui se produisent parfois en une fraction de seconde. Dans nombre de cas, ces complications entraînent la paralysie cérébrale, l’autisme, une hyperactivité sévère ou un retard de développement.

« Prévenir les lésions au cerveau dès la naissance, c’est changer tout un destin », affirme le Dr Gregory Lodygensky, clinicien-chercheur et directeur de la Plateforme canadienne du cerveau néonatal depuis la mise sur pied de celle-ci, en mars 2015.

Soutenu par vos contributions à notre grande campagne, cet outil exceptionnel donne accès à des milliers d’images de cerveaux de nouveau-nés, puisque cette plateforme pancanadienne réunit 25 spécialistes issus de quatre centres hospitaliers et de trois universités. Il s’agit là d’une véritable révolution dans le domaine, puisque, jusqu’à présent, chacun d’entre eux disposait tout au plus de 200 images de cerveaux de nouveau-nés pour mener sa recherche.

« Grâce à la Plateforme canadienne du cerveau néonatal, nous, spécialistes, serons encore mieux outillés pour dépister, diagnostiquer, puis choisir les interventions les mieux adaptées à la situation de chaque enfant », souligne le Dr Lionel Carmant, neurologue et chercheur en épilepsie et en neurodéveloppement au CHU Sainte-Justine.